Mes "p'tits frères"

J'ai songé à leur anniversaire quelques jours avant en me disant que je leur enverrais au minimum un p'tit mot le jour J. Et puis le jour en question est arrivé et je n'y ai même pas pensé!!!

Je suis un peu honteuse voir carrément pas très fière de moi. Bon les dates et moi ça fait 2 je peux très bien louper mon propre anniversaire. Mais socialement parlant ça ne le fait pas trop de louper ceux de ses proches.

Alors pour tenter de me faire pardonner je leur dédie ce billet:

J'avais tout juste 5 ans quand ma maman est tombée enceinte de mes petits frères. La famille était déjà en plein bouleversement en effet nous devions déménager à 400km, nous venions d'adopter un jeune chien: Polux. En apprenant l'arrivée de 2 bébés au lieu d'1 nous avons du abandonner le chien. Je l'ai un peu regrété.
J'étais jeune aussi je ne me souviens pas de grand chose: Que maman qui a toujours eu tendance a faire des siestes en faisait encore plus: enfin elle restait surtout plus longtemps allongé. Que ma mamie est venue à la maison quelques jours, le temps que Maman rentre de la maternité. Je me souviens de la maternité, très jolie, très hôpital à l'ancienne avec du carrelage blanc sur les murs écrus et blanc au sol, je me souviens surtout de l'odeur très particulière de produit chimique (éther, désinfectant, iode?). De la première fois ou on nous les a présenté à moi et à ma sœur et ou on nous a demandé de "choisir" chacun le notre. C'était sympa, pour moi en tout cas. Une façon de nous lier avec les "petits" un peu artificielle certes mais qui a fonctionné quelques temps quand même.
Ensuite durant quelques temps on ne peut pas dire qu'ils aient eu beaucoup d'influence sur notre vie mais ça a changé quand ils ont commencé à marcher tout seul, à jouer et interagir l'un avec l'autre puis avec nous. C'était souvent eux le point de mire et je pense que ça ne m'a jamais trop dérangé, au contraire: c'était un peu un théâtre permanent, mais aussi une distraction pour nos parents qui leur évitait d'être trop après moi. J'aimais beaucoup leur tempérament gai, joueur, facétieux, et je suis heureuse que Fiston leur ressemble par certains coté, il m'est parfois arrivé de me retenir au dernier moment pour ne pas l'appeler par le prénom de "mon" frère. Je me rappelle de certains de nos jeux, ou profitant de notre différence d'age le permettais je pouvais les porter sur mon dos, leur faire faire du rodéo moi allongé sur un lit eu à cheval sur mes pieds ou mes jambes. des jeux que j'ai bien vite retrouvé avec plaisir avec mes loustics.

En grandissant nous avons perdu en complicité puis je les ai perdu de vu lorsque j'ai quitté la maison pour mes études puis mon boulot.
Depuis nous ne sommes pas parvenu à resserrer les liens, néanmoins l'affection reste.